Nom du biotope protégé, respectivement de l’habitat d’intérêt communautaire |
Code |
Caractéristiques sommaires et indicatives |
Biotopes protégés et habitats forestiers |
Hêtraies du Luzulo-Fagetum |
9110 |
Hêtraies acidophiles médio-européennes des étages collinéens à montagnards, développées sur sols acides, dominées par le Hêtre Fagus sylvatica avec Luzula luzuloides et Polytrichum formosum, et souvent Deschampsia flexuosa, Vaccinium myrtillus ou Pteridium aquilinum. La strate herbacée est peu diverse et réduite. Dans l’étage collinéen et submontagnard, Fagus sylvatica domine, normalement avec un certain mélange de Quercus petraea. |
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum |
9130 |
Hêtraies neutrophiles médio-européennes, développées sur sols neutres ou presque neutres, à humus doux (mull), dominées par le Hêtre Fagus sylvatica, caractérisées par une forte représentation des espèces appartenant aux groupes écologiques d’Anemone nemorosa, Arum maculatum, Lamium galeobdolon, Galium odoratum etMelica uniflora. La strate arbustive est très peu développée. |
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion |
9150 |
Forêts xérothermophiles dominées par le Hêtre Fagus sylvatica, développées sur des sols calcaires, souvent superficiels et secs, généralement sur des pentes abruptes, accompagnées d'un sous-bois herbacé et arbustif généralement abondant, composé de laîches Carex spp. La présence d’orchidées telles que Cephalanthera spp., Listera ovata, Neottia nidus-avis ou Platanthera spp. est caractéristique. |
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli |
9160 |
Forêts dominées par le Chêne pédonculé Quercus robur (ou Quercus robur x Quercus petraea) installées sur sols hydromorphes ou à très bonnes réserves en eaux (fonds de vallon, dépressions, proximité de forêts riveraines...). Le substrat correspond à des limons ou à des colluvions argileux et limoneux ou encore, à des altérites argileuses ou des roches siliceuses peu désaturées. Chênaies pédonculées ou chênaies mixtes naturellement (pédonculées-sessiliflores) avec le Charme et le Tilleul à petites feuilles. |
Peuplements d’arbres feuillus |
BK13 |
Regroupement de biotopes protégés forestiers comprenant tous les peuplements forestiers ayant au moins cinquante pour cent d’arbres feuillus adaptés à la station, d’une surface minimale de 500 m2, hormis les peuplements forestiers qui disposent des caractéristiques d’un habitat d’intérêt communautaire forestier ou d’un autre biotope protégé forestier. Font partie de ce regroupement, les jeunes peuplements de feuillus issus par régénération naturelle ou par plantation, les taillis actifs ou anciens, les taillis reconvertis en futaies, les forêts de succession, les chênaies sessiliflores mélangées, ainsi que toutes les autres futaies dominées par des arbres feuillus. |
Chênaies sessiliflores mélangées |
sous-type du BK13 |
Forêts dominées par le Chêne sessile Quercus petraea, y inclus les chênaies de substitution sur des stations potentielles des hêtraies, avec la présence du Hêtre Fagus sylvatica et plus rarement du Chêne pédonculé Quercus robur, d’une surface minimale de 500 m2, surtout dans des stations à humidité alternante, mais marquées par une forte sécheresse estivale, sur des sols variés, acides ou calcaires, et de textures diverses, sableuses à argileuses. |
Chênaies xérophiles à Campanule |
BK14 |
Peuplements forestiers, d’une surface minimale de 500 m2, issus d’une exploitation traditionnelle par taillis, identifiés en tant que Campanulo-Quercetum. Il s’agit d’une variante rare et à très faible surface des taillis de chêne, ayant des caractéristiques xérothermophiles, développés sur des sols pauvres, secs et peu profonds, sur des pentes ensoleillées, souvent des versants sud, et qui sont accompagnés de Campanules. |
Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * |
9180 |
Forêts mélangées d'espèces secondaires comme l’Érable sycomore Acer pseudoplatanus, le Frêne commun Fraxinus excelsior, l’Orme glabre Ulmus glabra ou le Tilleuil à petites feuilles Tilia cordata sur des éboulis grossiers, des pentes abruptes rocheuses ou des colluvions grossiers de versants, surtout sur matériaux calcaires, mais aussi parfois siliceux (Tilio-Acerion). On peut distinguer d'une part un groupement typique des milieux froids et humides (forêts hygrosciaphiles) sur des versants nord à est, généralement dominé par l'Érable sycomore Acer pseudoplatanus sous-alliance Lunario-Acerenion, et d'autre part un groupement typique des éboulis secs et chauds (forêts xérothermophiles) sur des versants sud à ouest généralement dominé par les tilleuls Tilia cordata et Tilia platyphyllos sous-alliance Tilio-Acerenion. |
Tourbières boisées * |
91D0 |
Forêts de feuillus (parfois en partie de conifères) sur substrat tourbeux humide-mouillé, dont le niveau de la nappe phréatique est en permanence élevé ou supérieur au niveau environnant. L'eau est toujours très pauvre en éléments nutritifs (tourbières hautes et bas-marais acides). Ces communautés sont en général dominées par le Bouleau pubescent Betula pubescens, accompagné d’autres espèces spécifiques des tourbières ou plus généralement des milieux oligotrophes telles que Frangula alnus, Molinia caerulea, Vaccinium spp. Sphagnum spp. et Carex spp. |
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * |
91E0 |
Forêts riveraines (ripicoles) de Frêne commun Fraxinus excelsior et d’Aulne glutineux Alnus glutinosa, voire de Chêne pédonculé Quercus robur des cours d'eau planitiaires et collinéens (Alno-Padion) ou galeries arborescentes de Saules Salix alba et Salix fragilis bordant les rivières planitiaires, collinéennes ou submontagnardes (Salicion albae). Ces types se forment sur des sols lourds, généralement riches en dépôts alluviaux, périodiquement inondés par les crues annuelles, mais bien drainés et aérés pendant les basses eaux. La strate herbacée comprend toujours certaines grandes espèces comme Filipendula ulmaria, Carex spp., Cirsium oleraceum, Urtica dioica et parfois diverses espèces de géophytes vernaux. |
Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.) |
5110 |
Formations arbustives xérothermophiles et calcicoles dominées par le Buis Buxus sempervirens, des étages collinéens et montagnards. Ces formations correspondent à des fourrés xérothermophiles à buis des stations sèches et chaudes avec leurs associations d'ourlet de l'alliance du Geranion sanguinei sur substrat calcaire ou siliceux. Elles constituent également le manteau forestier naturel des forêts sèches riches en buis sur calcaire. En région eurosibérienne, les plus ouvertes de ces formations sont riches en espèces subméditerranéennes. |
Lisières forestières structurées |
BK15 |
Peuplements forestiers de transition entre le milieu forestier au milieu ouvert, d’une largeur minimale de 10 mètres et d’une surface minimale de 250 m2, constitués d’un ourlet herbacé, d’une ceinture arbustive et d’un manteau d’arbres d’au moins cinquante pour cent d’arbres feuillus et indigènes. Leur composition en espèces de plantes est hautement variable, mais est souvent caractérisée par la présence d’espèces mésophiles et thermophiles. Les lisières forestières structurées remplissent une fonction importante de corridor écologique et de nombreuses lisières forestières abritent des sites de reproduction ou représentent fréquemment un habitat de chasse des espèces d’oiseaux ou de chiroptères rares ou menacées. |
Bosquets composés d’au moins cinquante pour cent d’espèces indigènes |
BK16 |
Peuplements boisés ou forestiers, situés de manière isolée dans les milieux ouverts, formés d’au moins cinquante pour cent d’arbres feuillus et indigènes et d’une surface minimale de 250 m2 et maximale de 10.000 m2. Leur composition en essences d'arbres ou d'arbustes est hautement variable, mais est souvent caractérisée par la présence d’essences pionnières ou capables du rejet de souche. Habituellement, le climat intra-forestier typique, ainsi que la couche herbacée intra-forestière font défaut. Les bosquets remplissent une fonction importante de corridor écologique et de nombreux bosquet abritent des sites de reproduction ou représentent fréquemment un habitat de chasse des espèces d’oiseaux ou de chiroptères rares ou menacées. |
Biotopes protégés et habitats des milieux ouverts |
Landes sèches européennes |
4030 |
Landes mésophiles ou xérophiles sur sols siliceux, podzolisés, des climats atlantiques et sub-atlantiques, en plaines et basses montagnes de l'Europe occidentale, centrale et septentrionale. Uniquement les variantes à Callune Calluna vulgaris sont présentes au Luxembourg et habituellement accompagnées de genêts Genista spp. et d’autres espèces. Cet habitat se rencontre régulièrement en étroite association avec d’autres habitats, dont notamment des nardaies. |
Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale)* |
6230 |
Pelouses fermées à Nardus, sur sols pauvres en nutriments et très acides, des basses montagnes atlantiques à sub-atlantiques ou des zones montagnardes ou collinéennes, à forte pluviométrie. Issues en règle générale du pâturage, les nardaies typiques sont caractérisées par la présence de plantes spécialistes hautement adaptées. Cet habitat se rencontre régulièrement en étroite association avec d’autres habitats, dont notamment des landes sèches à Callune. |
Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires |
5130 |
Formations à Genévrier commun Juniperus communis planitiaires à montagnardes. Au Luxembourg, elles correspondent essentiellement à des successions phytodynamiques des pelouses maigres mésophiles ou xérophiles sur calcaire, pâturées ou en friche (abandonnées) du Festuco-Brometea et Elyno-Sesleretea, la variante des stades de succession des bruyères des Calluno vulgaris-Ulicetea minoris sur sol acide ayant disparue. |
Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d’orchidées remarquables) |
6210 |
Pelouses sèches à semi-sèches, ouvertes et clairsemées, sur sols calcaires et pauvres en nutriments, souvent sur des versants sud à ouest, des Festuco-Brometea. Au Luxembourg sont présentes les variantes des pelouses des régions subatlantiques à subméditerranéennes qui sont caractérisées par leur diversité en espèces thermophiles qui dépend de la manière de l’exploitation (fauchage ou pâturage). Les sites correspondent à des habitats d’intérêt communautaire prioritaires s’il s’agit de sites d'orchidées remarquables. Par ce, il y a lieu d’entendre les sites qui sont notables selon l'un ou plusieurs des trois critères suivants :
a) |
le site abrite un cortège important d'espèces d'orchidées ; |
b) |
le site abrite une population importante d'au moins une espèce d'orchidée considérée comme peu commune sur le territoire national ; |
c) |
le site abrite une ou plusieurs espèces d'orchidées considérées comme rares, très rares ou exceptionnelles sur le territoire national. |
|
Pelouses maigres sur sols sableux et siliceux |
BK07 |
Pelouses maigres et sèches, souvent ouvertes et clairsemées, d’une surface minimale de 100 m2, riches en espèces, dont la structure ressemble à celle des pelouses pionnières ou sèches calcaires, mais qui se différencient par leur composition d’espèces caractéristiques en raison du sol acide et du manque relatif en bases. Au Luxembourg, elles se situent principalement sur le grès hettangien et le grès bigarré sous forme de pelouses maigres sableuses, ainsi que sur les schistes de l’Ösling sous forme de pelouses maigres siliceuses. |
Complexes de pelouses pionnières et maigres des zones d’extraction |
BK03 |
Biotopes des zones d’extraction comprenant différents stades de succession naturelle, dont notamment les pelouses pionnières ou maigres, sur roches siliceuses ou calcaires, et qui sont parfois accompagnées de structures à faible surface, telles que parois rocheuses ou éboulis. Ces complexes de biotopes sont essentiellement composés d’habitats d’intérêt communautaire 6110, 6210 ou 8230, ou de biotopes protégés BK07, mais sont indissociablement entrelacés avec d’autres habitats 8210, 8220, 8150, 8160. |
Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) |
6410 |
Prairies à molinie planitiaires à montagnardes des stations à humidité variable et à sol pauvre en nutriments (azote et phosphore), des sols neutro-basiques à calcaires relativement riches en espèces et des sols plus acides relativement pauvres en espèces. Elles sont issues d'un régime de fauchage tardif extensif ou correspondent à des stades de dégénérescence de tourbières drainées. |
Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) |
6510 |
Prairies de fauche planitiaires à submontagnardes, généralement non à peu fertilisées, riches en espèces, relevant de l'Arrhenatherion et du Brachypodio-Centaureion nemoralis, ayant des variantes sèches à humides. Ces prairies exploitées de manière extensive sont riches en espèces et notamment en fleurs, et elles ne sont pas fauchées avant la floraison des graminées, une à deux fois par an. Font également partie de cet habitat, les pâtures et les prairies pâturées, si elles présentent un cortège similaire d’espèces végétales caractéristiques. |
Prairies humides du Calthion |
BK10 |
Prairies humides de fauche planitiaires à submontagnardes, d’une surface minimale de 1000 m2, généralement non à peu fertilisées, car naturellement assez riches en nutriments, sur des sols alluviaux, mouillés ou humides, relevant du Calthion, caractérisées par la présence de laîches, joncs ou autres indicateurs hygrophiles, et notamment le Populage des marais Caltha palustris. Ces prairies exploitées de manière extensive sont riches en espèces et abritent fréquemment des espèces spécialisées, rares et menacées. Elles ne sont pas fauchées avant la floraison des graminées, une à deux fois par an. Font également partie de ce biotope, les pâtures et les prairies pâturées, si elles présentent un cortège similaire d’espèces végétales caractéristiques. |
Magnocariçaies |
BK04 |
Végétations herbeuses amphibiennes, d’une surface minimale de 100 m2, dominées par une ou quelques grandes espèces de Laîches Carex spp., à formation fermée ou bossue. Généralement issus de prairies très humides laissées en friche, ces biotopes se situent principalement dans les zones de suintement des sources et des zones inondables des eaux courantes qui peuvent s’assécher temporairement, ou encore des zones d’envasement des eaux stagnantes. |
Roselières (Phragmition, Phalaridion, Sparganio-Glycerion) |
BK06 |
Végétations herbeuses amphibiennes assez hautes, d’une surface minimale de 100 m2, souvent dominées par une ou quelques espèces de plantes, présentes essentiellement sur les rives et zones d’atterrissement des eaux courantes ou stagnantes, sur les plans d’eau envasés ou en phase d’envasement avancé ou en périphérie des prairies humides, marais et marécages. Ce biotope peut être associé étroitement avec d’autres biotopes protégés ou habitats d’intérêt communautaire des zones humides. Les roselières remplissent une fonction importante de corridor écologique ou d’habitat d’espèces d’animaux. |
Haies vives et broussailles |
BK17 |
Structures végétales linéaires ou surfaciques, d’une longueur minimale de 10 mètres ou d’une surface minimale de 50 m2, composées d’arbustes et d’arbrisseaux, parfois également d’arbres, ainsi que d’autres plantes essentiellement indigènes, qui poussent parfois librement, mais sont généralement entretenues par une taille ou une mise-sur-souche régulière. Les haies vives et broussailles remplissent une fonction importante de corridor écologique ou d’habitat d’espèces d’animaux. Les haies d’agrément des propriétés privées sont exclues. |
Vergers à haute tige |
BK09 |
Peuplements d’au moins 10 arbres fruitiers ou noyers à haute tige, qui sont remarquables par leur fonction de structure paysagère ou d’habitat d’espèces. Les vergers remplissent une fonction importante de corridor écologique et de nombreux vergers abritent des sites de reproduction ou représentent fréquemment un habitat de chasse des espèces d’oiseaux ou de chiroptères rares ou menacées. |
Groupes et rangées d’arbres |
BK18 |
Structures végétales composées d’essences d’arbres essentiellement indigènes, qui sont remarquables par leur diamètre ou leur fonction de structure paysagère, de corridor écologique ou d’habitat d’espèces d’animaux. Les groupes d’arbres sont formés par au moins 2 arbres, dont les couronnes se touchent ou qui sont éloignés de 10 mètres au maximum. Les rangées d’arbres sont formées par au moins 3 arbres qui sont éloignés de 30 mètres au maximum. |
Chemins ruraux à caractère permanent, incluant les bandes et talus herbacés ou boisés en accotement |
BK19 |
Chemins de terre permanents ou chemins non imperméabilisés, d’une longueur minimale de 25 mètres et d’une surface minimale de 50 m2, ayant soit des propriétés thermophiles pour les chemins à caractère ouvert, y inclus les accotements herbacés, soit des propriétés ombragées pour les chemins aux accotements boisés. Les accotements herbacés ou boisés font partie intégrante du chemin rural. Sont exclues les servitudes par coutume qui correspondent à un simple passage à travers une parcelle pour atteindre une autre exploitation. |
Biotopes protégés et habitats humides ou aquatiques |
Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation du Littorelletea uniflorae et/ou de l'Isoëto-Nanojuncetea |
3130 |
Végétation pérenne oligotrophe à mésotrophe, rase, aquatique à amphibie, des bords d'étangs, de lacs ou de mares (zones d'atterrissement) de l'ordre des Littorelletalia uniflorae, respectivement végétation annuelle rase et amphibie, pionnière des zones d'atterrissement relativement pauvres en nutriments de lacs, d'étangs et de mares, ou se développant lors de l'assèchement périodique de ceux-ci : classe des Isoëto-Nanojuncetea. Ces deux types peuvent apparaître à la fois en étroite association ou isolément. Les espèces végétales caractéristiques sont généralement des éphémérophytes de petite taille. |
Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. |
3140 |
Lacs ou mares avec eaux relativement riches en bases dissoutes (pH souvent égal à 6-7) ou avec eaux bleu verdâtre, très claires et pauvres à moyennement riches en éléments minéraux nutritifs, riches en bases (pH souvent > 7.5). Le fond de ces masses d'eau non polluées, est couvert par des tapis d'algues charophytes Chara et Nitella. |
Lacs et plans d’eaux eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition |
3150 |
Eaux, d’origine naturelle ou anthropogène, habituellement gris sale à bleu verdâtre, plus ou moins troubles, particulièrement riches en bases dissoutes (pH habituellement > 7), avec communautés flottantes du Hydrocharition ou associations de grands potamots Magnopotamion des eaux libres, profondes. |
Eaux stagnantes |
BK08 |
Tous les plans d'eau stagnante, mésotrophe à eutrophe, d’une surface minimale de 25 m2, d’origine naturelle ou anthropogène, permanents ou pouvant s’assécher pendant quelques mois par an, au développement naturel et qui ne correspondent pas aux caractéristiques d’un des trois habitats d’intérêt communautaire des eaux stagnantes [3130], [3140] ou [3150]. Les rives et les berges du plan d’eau devraient disposer au moins partiellement d’une végétation de type roselière, typhaie, cariçaie, jonçaie, mégaphorbiaie ou d’autres plantes amphibiennes, ou le plan d’eau devrait abriter des espèces animales rares ou menacées. Les barrages, ainsi que les étangs d’agrément ou de pisciculture sont exclus. |
Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion |
3260 |
Cours d'eau des étages montagnards à planitiaires avec végétation de plantes aquatiques flottantes ou submergées du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (niveau d'eau très bas en été) ou de bryophytes aquatiques. |
Cours d'eau naturels |
BK12 |
Tous les types de cours d’eau, permanents ou temporaires, et qui ne correspondent pas aux caractéristiques de l’habitat d’intérêt communautaire des rivières du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion [3260]. Les cours d’eau remplissent une fonction importante de corridor écologique ou d’habitat d’espèces d’animaux. Ces biotopes se rencontrent souvent en étroite association avec d’autres biotopes protégés ou habitats d’intérêt communautaire ripicoles, comme des mégaphorbiaies, magnocariçaies, roselières, bandes d’arbres, forêts alluviales, ... Les rives et berges, ainsi que la première rangée d’arbres de la ripisylve font partie intégrante du cours d’eau. Sont exclues, les masses d’eau qualifiées comme artificielles ou fortement modifiées, telles que définies par la loi modifiée du 19 décembre 2008 relative à l’eau. |
Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin |
6430 |
Bordures herbacées hautes, nitrophiles et humides le long des cours d'eau et en bordure des forêts humides, relevant des Glechometalia hederaceae et des Convolvuletalia sepium. Ces mégaphorbiaies sont présentes aussi bien dans les milieux forestiers que dans les milieux ouverts. Elles se développent généralement sur des sols humides et naturellement enrichis en nutriments et sont caractérisées par la présence de nitrophytes. Les communautés dominées par des espèces de nitrophytes banales ou par des néophytes sont exclues. |
Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion) * |
7220 |
Sources d'eau calcaire avec dépôt actif de travertins. Ces formations se rencontrent dans des milieux assez divers tels que des forêts ou dans des milieux ouverts. Elles sont en général confinées en petits éléments ponctuels ou longilignes, et dominées par les bryophytes Cratoneurion commutati. |
Sources |
BK05 |
Résurgences d’eau souterraine, permanentes ou pouvant s’assécher temporairement. L’environnement direct des sources peut comprendre une végétation typique de source, un ruisseau de source, un marais des sources, une prairie humide, un bas marais, une roselière, une cariçaie, une mégaphorbiaie, un plan d’eau, … Font partie de cette catégorie de biotope tous les types de sources non utilisées à des fins de consommation humaine, indépendamment d’une présence ou non d’une végétation typique de source. |
Friches humides, marais des sources, bas marais et végétation à petites Laîches |
BK11 |
Regroupement de plusieurs sous-types de biotopes protégés des zones humides difficilement différenciables, d’une surface minimale de 100 m2, comprenant les friches humides, les marais des sources, les bas marais et les végétations à petites Laîches :
a) |
Les friches humides sont des végétations herbacées essentiellement caractérisées par l’absence ou la rareté d’exploitation, ainsi qu’une certaine richesse en espèces, dont notamment des espèces indicatrices hygrophiles ; |
b) |
Les marais des sources sont marqués par une ou plusieurs résurgences d’eau souterraine. Un haut niveau d’eau permanent est caractéristique. Ces marais peuvent être assez riches en espèces ; |
c) |
Les bas marais, issus par turbigenèse due à une nappe phréatique peu profonde ou par envasement d’eaux stagnantes, sont identifiables par la présence de sphaignes Sphagnum spp., et d’une couche de tourbe ; |
d) |
Les végétations à petites Laîches sont des communautés spécifiques, dominées par les petites Laîches sur des sols très humides, pauvres en nutriments et souvent tourbeux. |
|
Tourbières de transition et tremblantes |
7140 |
Formations turfigènes, se développant à la surface d'étendues d'eau oligotrophe à mésotrophe, intermédiaires entre les communautés soligènes et ombrogènes. Elles présentent une grande diversité de communautés végétales. Dans les grands ensembles tourbeux, les communautés les plus représentatives sont des pelouses tremblantes ou flottantes dominées par les cypéracées de petite à moyenne taille, associées à des sphaignes et mousses pleurocarpes. Par ailleurs elles peuvent être accompagnées de groupements végétaux aquatiques ou amphibies. |
Biotopes protégés et habitats rocheux |
Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi * |
6110 |
Communautés pionnières xérothermophiles ouvertes, sur sols calcaires superficiels ou sols riches en bases, dominées par les espèces annuelles et les espèces crassulescentes de l'alliance de l’Alysso alyssoidis-Sedion albi. Font partie de cet habitat, les communautés d’origine naturelle ou ayant un état semi-naturel, notamment des zones d’extraction. Des communautés similaires qui peuvent se développer sur substrats artificiels ne doivent pas être prises en compte. |
Éboulis médio-européens siliceux des régions hautes |
8150 |
Éboulis siliceux des collines de l'Europe centrale et occidentale, d’origine naturelle ou ayant un état semi-naturel, pour lesquels peuvent être caractéristiques la présence entre autres de Galeopsis spp., Epilobium spp., Senecio viscosus, ainsi que différentes espèces de lichens ou de mousses. |
Éboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard * |
8160 |
Éboulis calcaires ou marneux des étages collinéen à montagnard, d’origine naturelle ou ayant un état semi-naturel, pour lesquels peuvent être caractéristiques la présence entre autres d’Asplenium spp., Galeopsis spp., Rumex scutatus, Gymnocarpium robertianum, ainsi que différentes espèces de lichens ou de mousses, souvent dans les stations sèches et chaudes avec associations de Stipetalia calamagrostis. |
Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique |
8210 |
Parois rocheuses calcaires et végétation des fentes des falaises et pentes rocheuses calcaires de l'intérieur des terres, de la région méditerranéenne ainsi que des étages planitiaire à alpin de la région eurosibérienne, relevant essentiellement des Potentilletalia caulescentis et Asplenietalia glandulosi et présentant typiquement des mousses, lichens ou fougères. Cet habitat se rencontre en étroite association avec les éboulis calcaires et les pelouses pionnières des surfaces rocheuses calcaires. |
Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique |
8220 |
Parois rocheuses siliceuses et végétation des fentes des falaises siliceuses de l'intérieur des terres, présentant typiquement des mousses, lichens ou fougères. Cet habitat se rencontre en étroite association avec les éboulis siliceux et les pelouses pionnières des surfaces rocheuses siliceuses. |
Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii |
8230 |
Communautés pionnières du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii, colonisant les sols superficiels des surfaces de roches siliceuses. Comme conséquence de la sécheresse, la végétation ouverte est caractérisée par de nombreuses mousses, lichens et Crassulacées. |
Grottes non exploitées par le tourisme |
8310 |
Grottes non exploitées par le tourisme, y compris leurs plans et écoulements d'eau, abritant des espèces spécialisées ou endémiques restreintes, ou qui sont des habitats de très grande importance pour la conservation d'espèces rares ou menacées, dont notamment les chiroptères ou des invertébrés spécialisés. |
Cavités souterraines, mines et galeries |
BK22 |
Cavités souterraines semi-naturelles, incluant des constructions souterraines désaffectées, ainsi que des anciennes mines et galeries, creusées dans un gisement rocheux, représentant des habitats d’importance pour la conservation d'espèces rares ou menacées, dont notamment les chiroptères ou des invertébrés spécialisés. Les orifices et puits miniers des anciennes mines et galeries remplissent des fonctions importantes pour l’accès des espèces. |
Complexes des parois rocheuses des zones d’extraction |
BK01 |
Biotopes rocheux des zones d’extraction, avec une présence prépondérante des parois rocheuses, parfois accompagnées de structures à faible surface, telles que crevasses, éboulis ou encore de pelouses pionnières. Ces complexes de biotopes sont essentiellement composés d'habitats d’intérêt communautaire 8210 ou 8220, mais sont indissociablement entrelacés avec d’autres habitats 8150, 8160, 8230 ou 6110, ou biotopes protégés BK07. |
Complexes d'éboulis et de blocs rocheux de zones d’extraction |
BK02 |
Biotopes rocheux des zones d’extraction, avec une présence prépondérante d’éboulis et de blocs rocheux, parfois accompagnés de structures à faible surface, telles que parois rocheuses ou encore de pelouses pionnières. Ces complexes de biotopes sont essentiellement composés d’habitats d’intérêt communautaire 8150 ou 8160, mais sont indissociablement entrelacés avec d’autres habitats 8210, 8220, 8230 ou 6110, ou biotopes protégés BK07. |
Murs en pierres sèches |
BK20 |
Structures construites en pierres naturelles, par assemblage et superposition desdites pierres sans utilisation de mortier, de liant ou autre produit de colmatage, d’une longueur minimale de 5 mètres. Les murs en pierres sèches remplissent une fonction importante de corridor écologique ou d’habitat d’espèces d’animaux et de plantes spécialisées, rares ou menacées. |
Cairns et murgiers |
BK21 |
Tas de pierres parementés, d’une surface minimale de 25 m2, soit édifiés en une seule fois lors du défrichement et du débroussaillement d'une parcelle, soit lentement constitués par l'épierrage récurrent, essentiellement des labours, mais également des herbages. |